Nettoyage de Printemps

Pourquoi faire une détox ?

D’abord, pour se mettre au repos.

Sans plus d’effort digestif, ni mécanique, ni sécrétoire, ni nerveux, l’organisme peut librement économiser une quantité insoupçonnable d’énergie et la consacrer aux émonctoires (purification, élimination, filtrage) et aux réfections tissulaires (régénération, normalisation métabolique).

L’énergie de la digestion représente un tiers de l’énergie totale. Bien que cela paraisse contradictoire : ne pas manger revient tout simplement à récupérer de la vitalité et s’auto-régénérer. Le jeûne permet de laisser se manifester la vie en nous.

Le corps se purifie lors d’un jeûne : la peau, les reins, les intestins et le foie entament un nettoyage profond grâce aux processus de détoxination (remise en circulation des déchets) et d’élimination (passage des déchets vers l’extérieur). Un organisme qui se déleste de sa surcharge toxinique est un organisme qui tend vers une meilleure santé. Certains troubles ou pathologies peuvent être allégés, voire être complètement soignés par un jeûne. En privant ainsi l’organisme de nourriture – à travers une contrainte ponctuelle et dans la limite de ce qu’il pourra supporter – le corps met en place des mécanismes d’adaptation afin de chercher en lui les ressources pour survivre, ce qui va l’amener à se renforcer. C’est le principe de l’homéostasie.

La détox permet également à notre mental sur-sollicité de se reposer. Aussi, afin d’optimiser le repos des autres dépenses d’énergie que sont le stress, la cogitation et la rumination mentale, il sera apprécié d’éloigner toutes les éventuelles sources de préoccupation : travail, journaux, TV, téléphone, etc.

Il existe enfin une dimension spirituelle indéniable à la pratique du jeûne. Depuis la nuit des Temps, l’humanité entière est fascinée par la Transcendance… appelée vers une force Supérieure. Qu’elles soient animistes, païennes, chamaniques, polythéistes ou monothéistes, les spiritualités ont toutes en commun de pratiquer le jeûne – car la privation de nourriture, à travers certains rituels initiatiques, permet à l’être humain d’accéder à sa dimension spirituelle.

Jeûner permet donc le repos des grands secteurs de dépense énergétique que sont la digestion physiologique et le repos du mental. Il invite à l’introspection et permet de se dépouiller, afin de se rappeler qu’il existe plus grand que soi. C’est un retour à l’essentiel ; un temps pour le lâcher-prise, pour le pardon ; et en puissance, une sérénité au-delà des circonstances.

Le jeûne déclenche un processus de détoxification du corps qui se traduit par la libération, dans le sang et dans la lymphe, de déchets toxiques stockés dans les tissus. Cette remise en circulation est préalable au processus d’élimination, qui consiste à évacuer ces déchets grâce aux différents émonctoires : reins, intestins, poumons, peau – mais aussi grâce aux menstruations pour les femmes. Ce pourquoi il sera bien avisé de préparer ses émonctoires au prélude d’un jeûne : grâce à une descente alimentaire responsable, et au soutien de certaines préparations à base de plantes médicinales appropriées.

Il existe une multitude de façons de jeûner, comme autant de profils d’individus, de manières d’expérimenter, et d’objectifs souhaités.

Il est sommairement question de jeûne partiel, ou total : on parlera de jeûne complet lorsque l’on ne consommera aucune nourriture (voire aucun liquide) et on parlera de jeûne partiel lorsque l’on recevra un apport calorique journalier très limité. Les jeûnes courts (moins de 36h) dits « hormétiques », s’adressent généralement à ceux qui débutent, ou ceux qui intègrent le jeûne à leur vie de façon régulière – les jeûnes prolongés (au delà de 36h pour un jeûne sec – 3 jours pour un jeûne hydrique) dits « thérapeutiques » (car passent par la crise d’acidose) intéressent généralement ceux qui veulent soigner une pathologie, ou aspirent à un nettoyage profond et une recherche spirituelle.

… Car le jeûne est bien plus que cela…

Dans nos environnements et nos modes de vie saturés de sollicitations, il est également question d’un jeûne de l’esprit ; puisqu’il s’agit de nous ramener à notre vie intérieure afin de retourner à nos sensations subtiles.

Il existe plusieurs manières de détoxifier l’organisme

En faisant des diètes de façon périodique :

– Adoptant par exemple une alimentation crudivore et frugivore (cure de jus de légumes, plantes) pendant une période définie.

– Ou une monodiète, qui consiste à ne consommer qu’un seul aliment pendant plusieurs jours. La monodiète de raisin étant la plus populaire (pour son action sur les reins, la circulation du sang, et la lymphe), mais il existe aussi la monodiète de riz (idéale en hiver car particulièrement réchauffante, elle aide à nettoyer le sang), de carotte (aux vertus dépuratives et diurétiques) ou de pommes (anti-inflammatoire, favorise la purification des organes et améliore la circulation du système lymphatique).

– Procédant à OMAD (« one meal a day ») qui consiste à ne faire qu’un repas par jour.

– Ou en procédant au jeûne, dans ses multiples formules : sec ou hydrique, jeûne alterné, intermittent, jeûne 16/8, jeûne en cascade, ou encore jeûne partiel Buchinger.

Il existe donc quantité de formes de nettoyages, adaptés à tous les terrains.

La durée dune cure peut être très variable

Cela dépend notamment des effets recherchés et de la tolérance à la cure – mais également de la saisonnalité, de l’environnement, et de l’état dans lequel vous serez.

En effet, la cure de jus par exemple est déconseillée sur une période prolongée pour les personnes épuisées et/ou frileuses.

Ne pas confondre cure détox et régime amaigrissant, car le but ici est de mettre son organisme au repos, et non de perdre du poids (à savoir que le poids perdu très rapidement sera progressivement repris sitôt le retour à la normale de l’alimentation).

Pour faciliter le processus, il est d’usage de respecter ces trois consignes

– effectuer des paliers de réduction alimentaire

– entrer dans la phase de diète choisie, avec une qualité de présence à soi

– se réalimenter très progressivement, en observant ses habitudes alimentaires resurgir.

La descente alimentaire va permettre de réduire le nombre d’aliments différents que l’on consomme avant de commencer le jeûne mais aussi et surtout, de supprimer les aliments toxiques ou néfastes pour notre corps.

Pour les personnes végétariennes ou crudivores, la descente alimentaire est généralement plus facile, car proche de ce qu’elles consomment au quotidien.

Je conseille aux personnes qui entrent dans une période de détox de prendre davantage de temps pour elles-mêmes durant cette transition : du temps pour marcher (30 minutes/jour), pour respirer en conscience, lire un livre inspirant, s’octroyer des temps calmes…

Concrètement, les premières choses à supprimer dans l’alimentation sont les excitants – comme le thé, le café, l’alcool et la cigarette.

Remplacer ces excitants par un jus de légumes frais ou une tisane permettra d’éviter les maux de tête ou le stress lié à l’arrêt de ceux-ci.

Il convient également de réduire les fritures, le gluten, ainsi que le sel et les épices autant que possible.

Une semaine avant, il est ensuite conseillé d’arrêter les protéines animales (viandes, poissons, œufs), ainsi que les produits laitiers (beurre, crème fraîche, yogourts, fromages, lait), les produits sucrés artificiels (desserts, gâteaux) et tous les produits transformés.

A cette étape, privilégiez les légumes (cuits ou crus), les fruits, les céréales complètes (riz, quinoa, seigle, etc), les légumineuses (haricots rouges et blancs, pois chiches, pois cassés, lentilles, etc) et les oléagineux (amandes, noix de grenoble, noisettes, etc).

Trois ou quatre jours avant, réduisez puis supprimez les céréales, les légumineuses et les oléagineux qui demandent beaucoup de travail digestif, pour ne garder que les fruits et légumes.

Ces derniers composeront majoritairement vos repas et participeront à vous apporter les minéraux nécessaires pour supporter les effets cataboliques d’un jeûne prolongé.

N’hésitez pas à ajouter de l’eau de quinton à vos préparations pour supplémenter en minéraux.

A ce stade, il est bon de réduire progressivement votre quantité de nourriture consommée.

Le jour J, l’invitation est de ne vous nourrir que de fruits/légumes crus, en jus à l’extracteur ou bien de fruits entiers « à la croque », si ne consommer que du liquide vous rebute.

Toutefois si vous en avez l’habitude et que vous sentez l’appel, vous pouvez vous lancer dans un jeûne hydrique (à l’eau) – ou encore ne consommer que du bouillon chaud (juste le liquide bien sûr, et sans sel !).

Le jeûne sec est également une option très intéressante, car beaucoup plus efficace que le jeûne à l’eau. Il est néanmoins conseillé de se rapprocher d’une personne compétente qui puisse vous accompagner, car les crises d’acidose peuvent être très intenses.

Le corps sait naturellement quand cesser le jeûne

… à condition de savoir l’écouter.

Il s’agit d’une sensation dans la bouche et la gorge, avec écoulement de salive, plutôt qu’une sensation de creux venant de l’estomac.

Le retour naturel de la faim s’accompagne généralement d’une disparition de la couleur blanche de la langue et de la mauvaise haleine.

(Notez qu’il est vivement recommandé de ne pas rompre le jeûne au beau milieu d’une crise d’élimination, sauf si celle-ci engendre de la souffrance).

Pour la reprise alimentaire :

Le corps doit se réhabituer doucement à la nourriture.

Si vous n’avez consommé que du bouillon ou des jus, il s’agira de prendre le temps de réintégrer doucement de la nourriture solide.

Faites appel à l’intelligence de votre corps, mobilisez vos sens, sentez vos aliments, testez le goût et laissez le corps choisir.

Il est important de prendre son temps pour manger, et mâcher longuement son repas.

Attention également à faire le moins possible d’associations alimentaires à la reprise (« mélangisme »).

Le sel est contre-indiqué jusqu’au dernier jour de reprise ; le sucre et l’alcool sont à retarder aussi tard que possible !

Changer ses habitudes alimentaires

Implique de ne plus consommer certains aliments par accoutumance, compensation, ou pour satisfaire certaines convenances sociales (les fameux apéros gourmands, souvent trop riches) – mais revenir à satisfaire son propre plaisir, simplement, avec parcimonie et appréciation juste.

Redevenir souverain de son corps et de son plaisir, en choisissant pleinement ce que l’on ingère (et décide de ne plus ingérer !) ; cela fait partie intégrante de la démarche.

Profitez de cette nouvelle routine pour garder de bons réflexes et évitez de retourner trop rapidement vers une nourriture transformée, trop grasse ou trop sucrée. Fuyez le grignotage et essayez de faire durer les bienfaits, allégez vos repas.

Afin de pérenniser les avantages obtenus, voire d’optimiser les effets du jeûne, il est fondamental de juxtaposer votre nouveau mode alimentaire à un mode de vie sain.

Le jeûne est un outil puissant ; avant de l’utiliser, il convient d’être bien au clair sur votre état physique et émotionnel, vos objectifs, et vos limites adaptatives. Il est plus sage de commencer par des cycles courts qui iront s’accroissant dans la durée.

Ainsi l’on initiera l’organisme à gérer le manque de nourriture, et surtout la réalimentation.

🕊 Restez à l’écoute de votre corps, méfiez-vous de votre mental 🕊

Le jeûne est une expérience personnelle, spirituelle et profondément intérieure.

Bon nettoyage

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IMPORTANT concernant le jeûne

Le jeûne ne correspond pas à tout le monde. En effet, les personnes souffrant d’un diabète de type 1 sont souvent redirigées vers un autre type de diète, comme la cure de jus de légumes frais.

Le jeûne est également contre-indiqué en cas d’hypotension ou de troubles de la thyroïde.

Aux enfants et aux adolescents, car il peut entraîner un ralentissement de la croissance et de la puberté.

Aux personnes dénutries, dévitalisées, déminéralisées ou émaciées ; aux personnes en cachexie et en anorexie mentale ; aux personnes sujettes aux troubles du comportement alimentaire ; aux personnes sous traitement médical – névrose dépressive, névrose anxieuse, boulimie, anorexie, cirrhose évolutive, tuberculose évolutive.

En règle générale, les insuffisances rénale ou hépatique sont aussi des contre-indications au jeûne.

Tout cas de fatigue qui dure ou d’épuisement devrait être source de questionnement. Le jeûne sera alors remis à plus tard, une fois la personne revitalisée… Ne vous forcez pas sous prétexte que c’est bon pour la santé !

Evidemment, toute grossesse ou période d’allaitement ne peut se marier avec un jeûne.

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